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REFONDATION DE LA DEMOCRATIE

20 février 2012

Manifeste pour une refondation de la démocratie

Préambule

 

Ce texte a été écrit in vivo lors de la campagne électorale pour les présidentielles de 2007, et je continue à penser qu’il est d’actualité pour les présentes présidentielles 2012.

Il se veut une théorisation de la philosophie politique d’un courant doctrinal inédit  appelé  malencontreusement centre, mais en fait que j’aimerais appeler

Courant  de la politique de gouvernance citoyenne à la mesure de l’homme.

 

Courant qui trouve ses racines en plus des penseurs cités dans l’étude qui suit, dans la production  philosophique  appelée  personnalisme initiée par un jeune esprit  de l’époque âgé  de 27 ans, à savoir  le philosophe français  Emmanuel Mounier ; et qui trouve aussi un écho en psychologie sociale et en thérapie de groupe chez Carl Rogers.

 

La démocratie formelle à l’américaine commence à s’essouffler  lamentablement et on le voit clairement en matière  de politique étrangère assise sur une doctrine idéologique allant à l’encontre des intérêts véritables  de moyen et long terme de la communauté de citoyens formant le peuple américain.

 

Une clique bien organisée et fortement outillée des moyens médiatiques et financiers et d’entregent dans les milieux  interlopes et même du crime organisé à forts relents lucratifs, je veux parler des chrétiens évangélistes sionistes unis aux juifs sionistes et aux sionistes de tous bords ; dicte aux hommes politiques américains et en corollaire à la maison blanche et au pentagone ses orientations dans les problèmes internationaux  en général et ceux du proche et moyen orient en particulier.

 

La Présidence- gouvernement Sarkozy malgré quelques entournures acrobatiques  de façade pour camouflage d’un suivisme atlantiste béat, se meut dans cette posture et arrime le vaisseau  aux desiderata de cette puissante clique régnante aux états unis d’Amérique.  

 

Le papier étant un peu long et c’était pour cette raison formelle  qu’il n’avait pas en son temps été publié chez agoravox, je le ferais maintenant en mon blog.

 

Et à ce jour à l’occasion des préliminaires de la campagne électorale pour la présidentielle de cette année de 2012, je continue à penser avec conviction et intuition que le candidat qui  se rapproche le plus de ce courant, est sans l’ombre d’un doute M. François BAYROU  et dont j’appelle tous les citoyens de France épris de dignité , de justice et d’amour d’autrui quel qu’il soit de le soutenir pour que ce gentilhomme plein d’humilité, de sagesse et d’audace soit le prochain Président de notre chère France. 

Titre :

Manifeste pour une refondation de la démocratie

Auteur : Ilias BENYEKHLEF

MOTS-CLÉS

Démocratie, parti politique, communauté de citoyens, auto-gouvernance, sagesse, personnalisme(non individualisme), perspective holistique, sagesse-audace, gouvernance publique    

Résumé

En un monde où les frontières s’amenuisent et où les tribus (dans le sens de Maffesoli)et les appareils bureaucratico-autoritaires et rentiers pullulent pour des intérêts étroits, qui sont la plupart du temps en complet désavantage de l’intérêt général, il est temps de contrecarrer ce mauvais pli par une refondation intelligente du déploiement démocratique de la communauté de citoyens.

Le maillage des synergies, la divulgation du savoir pour tous et l’intensification des échanges entre citoyens sont les meilleurs remparts pour continuer d’exister dans ce monde complexe et rétréci.


Corps du texte

 

les catégorisations forcées droite-gauche joyeusement usées par les tenants du souverainisme, de l’autoritarisme improductif, de la parlotte en anathèmes et l’exclusion, sont totalement inopérantes depuis les années 1970 du siècle dernier, en fait avec la crise du modèle de politique économique des "30 glorieuses" dixit Fourastié, largement inspiré du keynésianisme.

 Parfois on a l’impression qu’on est retourné via un point de courbure du temps en 1936, où la césure Droite-Gauche était béante et les conséquences affreuses qui en ont été pour la patrie : haine gratuite entre français, sectarisme idéologique, une armée facilement défaite, régime de la honte pronazi, population majoritairement consentante et même complice du Pétainisme, etc.

 L’Histoire rattrape vite toute fanfaronnade dans la surenchère nationalitaire ou patriotique. Des milliers de colonisés sont morts pour que la France sorte des ténèbres de l’emprise du nazisme, assis sur un grand magma populaire de la collaboration et de la lâcheté via l’idéologie d’extrême -droite du pétainisme. Il ne faut jamais oublier que la majorité des français se disant de souche vivaient normalement et vaquaient laborieusement  à leurs affaires. Tous les historiens reconnus par leur sagesse et leur impartialité (pour ne pas dire objectivité) français et étrangers vous diront et vous répèteront que c’est le sursaut de De Gaulle et de la poignée des résistants, appuyés héroiquement (dans le sens fort du terme) des forces puisées parmi les autochtones des colonies, qui ont sauvé l’honneur de la France.

Une patrie reconnaît ses vrais défenseurs et ses farouches amants dans les moments existentiels les plus sombres et les plus durs. Ceux-là même qui aujourd’hui narguent de manière insidieuse et soft , l’arabe, le noir africain ou le ressortissant des Dom -Tom, sont de la lignée des lâches de cette idéologie de l’extrême-droite néo-pétainiste qui sacralise la force brute, la puissance injuste et la philosophie hobbesienne de " l’homme est un loup pour l’homme" tronquée insidieusement de sa suite « dans l’état de nature » et d’une appréhension fausse de la théorie darwinienne de la sélection naturelle.

Il ne faudrait jamais omettre d’observer que la rivalité perverse entre droite et gauche et plus particulièrement des mastodontes appareils partisan :RPR-UMP d’un côté et la SFIO-PS de l’autre, ont ajouté par leur usage cynique de la carte électoraliste des banlieues et celle de l’immigration, maghrébine et noire surtout, à la permanence, la complexification et au pourrissement de ce problème, cette plaie béante de nous-mêmes depuis plus de 33 ans.

 On n’a pas voulu pour des raisons en partie de paresse et de manque  d’audace mais aussi pour des calculs tactiques de prise de pouvoir, s’ouvrir les yeux pour s’occuper convenablement et définitivement de ce problème, et cela malheureusement sur une trentaine d’années à ce jour.

 Ce problème ne peut se résoudre par la politique du rafistolage et l’exacerbation volontaire d’abruti des frictions et plus grave encore des tensions sociales.

 Avec les militants des appareils partisans de la vieille souche apparue lors de la guerre froide Est-Ouest, c’est toujours la même rengaine : un complot invisible par agents secrets interposés est en train de se tramer par les camps adverses (à intelligence surhumaine) pour casser ceux de l’autre bord .C’est toujours la culture du complot et la mise en défense « à la Maginot. « Jacques : Cette chose là est une brebis.

Mais Monsieur cette chose est en train de voler, c’est un oiseau.

En tous les cas pour moi que vous le vouliez ou non, c’est une brebis. »

 On arrive alors à une situation où l’ineptie, la bêtise et l’absurdité deviennent des choses communes banales dans la société française.

Comme dirait Pirandello
« La vie est pleine d’absurdités qui peuvent avoir l’effronterie de ne pas paraître vraisemblables. Et savez-vous pourquoi ? Parce que ces absurdités sont vraies. ».

 Depuis quelques décennies les mastodontes appareils bureaucratico-autoritaires partisans que sont le RPR-UMP et LA SFIO-PS, se passent la gouvernance locale et nationale, sans que notre pays retrouve son dynamisme. Bien au contraire, on assiste a un approfondissement et à la complexification de la crise de la société française parce que ces différents gouvernements se sont attachés à se chamailler sur des politiques de rafistolage à la petite semaine. Leurs yeux rivés sur les élections ne leur permettent pas de dessiner une vision de long terme de sortie de crise.

 Ce qu’il faut pour la France d’aujourd’hui et pour finir une fois pour toute à la bien pensance rentière de positions publiques rentables droite-gauche, c’est le renouvellement d’un nouveau contrat social à construire ensemble tous par un dialogue véritable et dans la sérénité.

 Est-ce que les partis politiques ou les instances idéologiques pourront entamer un authentique dialogue, qui est totalement différent de la discussion ou de la négociation, pour arriver à cette vérité en matière politique.

 Ce dialogue (dialogue dans le sens Bohmien ou Rogérien ou krishnamurtien) entre des volontés humaines disparates de cultures et à puissances asymétriques, présuppose la liberté et la saine conscience humaine qui en constituent le socle principal.

Les partis politiques ne sont pas nécessaires à l’épanouissement et l’approfondissement de la véritable démocratie, ils en sont aujourd’hui de par l’usure du temps , la bureaucratie d’appareil et la défense des intérêts corporatifs ou étroits des machines à freiner le développement de la démocratie et l’avènement de l’auto-gouvernance de la communauté des citoyens.

 La politique n’est pas la démagogie, le mensonge, la propagande et la dilapidation clientéliste du patrimoine public ou le profitage de la rente de charge publique.

La perversion des hommes "politicards" est une négation de la politique entendue comme l’art de bien gouverner les cités, les communautés de citoyens qu’elles ressortent d’une collectivité locale, régionale ou d’un Etat.

 Il n’y a pas de "cervelles de moutons" dans la communauté humaine, il y’a l’usage en profitant d’une conjoncture difficile pour les gens et donc de relâchement des consciences, par un pouvoir (a)politique et autoritaire des moyens de propagande de masse et du conditionnement des esprits. A la prise du pouvoir en Allemagne par Hitler en 1933, le peuple allemand était considéré comme le plus cultivé dans les deux cultures: littéraire et philosophique d’un côté, scientifique et technologique de l’autre.

 Il n’est jamais suffisant d’être en éveil devant des appareils (a)politiques (bureaucratico-autoritaires) pourvus d’immenses moyens et dirigés de manière non démocratique pour des intérêts de clientèles particulières.

 Nous sommes des citoyens tenant à notre liberté de jugement et à notre indépendance d’esprit, qui ont hâte après avoir observé des années durant, la gabegie du jeu infecte des 2 machines électorales UMP et PS à l’image de celui de la dispute des coqs par publics enchérissant les mises, de renouer enfin avec un sain et nécessaire déploiement de l’authentique politique, cherchant l’éveil permanent des consciences citoyennes face à la défense de l’intérêt général et la participation positive de chacune dans la gouvernance publique.

 Cette dynamique citoyenne pour un approfondissement de la pratique démocratique est ouverte à chacun et chacune quelle que soit sa sensibilité ou peut-être sa chapelle de départ.

 La société française réelle ne se reconnaît plus dans cette caricature binaire de la vaine posturation idéologique de la politique.

 Cette posture de l’emprise idéologique et partisane aveugle consciente ou inconsciente est fort dangereuse parce qu’elle considère les valeurs humaines de générosité, de compassion et d’ouverture d’esprit comme des résidus de ce qu’ils appellent selon les protagonistes la droite ou la gauche, et ce qui compte pour eux c’est l’avènement coûte que coûte de leur fantasme idéologique, l’homme n’étant qu’un moyen et non une fin en soi.

 C’est cette cécité inconsciemment voulue de la réalité et la peur du véritable changement de notre perception du politique et de la véritable gouvernance des affaires publiques, qui fait qu’on continue sans résultats un combat inscrit à la marge parce que mené contre des ombres et des fantômes qu’on se crée nous-mêmes.

 Le véritable combat aujourd’hui est celui de préparer toutes les conditions propices à un passage en douceur et en harmonie avec le monde, d’un type de socialisation de type autoritaire (étudié par certaines de ses manifestations à son émergence par Max Weber) narcissique de sacralisation de la bureaucratie et des objets vers une socialisation de type semi-directif axée sur le développement de la personne humaine édificatrice avec les autres d’une communauté citoyenne, où la politique ne serait qu’un moyen, certes fort important dudit développement.

 Cet appel à un passage qui soit guidé par de bonnes volontés, n’est pas seulement une nécessité de l’ordre du politique, mais aussi et peut-être fondamentalement de l’ordre de l’économique, entendue comme de la richesse matérielle crée en rapport de la qualité de capital humain et sainement partagée entre les citoyens.

 Le problème de ce passage n’est en aucun la recherche des étiquettes idéologiques ou partisanes dans la constitution des institutions qui auront la lourde charge du basculement sans violence ni de laissés pour compte, d’un déploiement de la politique assis sur l’illusion, le show-biz, la propagande et l’anathème vers un déploiement du construire ensemble sans complexes et en mettant au jour le jour la main à la pâte pour la résolution non pas virtuelle mais réelle des problèmes des citoyens.

 Je me suis toujours considère comme libéral dans tout ce qui concerne l’architecture du déploiement du pouvoir et de sa répartition dans des institutions dynamiques transparentes renouvelées et contrôlables par le corps électoral.

Je me considère social-libéral dans tout ce qui concerne la production et la distribution des richesses matérielles et le renforcement du rôle régulateur, accompagnateur et surtout réparateur à l’avantage des petites gens.

 L’histoire mondiale des 25 dernières années corrobore la justesse de cette sage posture politique. La Droite comme la gauche dans certains pays avec cette tradition binaire dans le champ politique et électoral, commencent sans complexes à s’en réclamer d’une manière où d’une autre.

 Je considère "l’extrême-droite" tout comme "l’extrême-gauche" comme étant des résidus pathologiques du vivre ensemble de la communauté des citoyens.

 La disposition d’esprit de ces soit -disant observateurs de la vie politique et de la société française et de ces "vieilles personnalités apparentes du champ politique" est de l’antédiluvien, incapables de modifier leur perception pour voir les réalités du temps et du changement d’atmosphère mentale de ladite société.

 Il faut que la réalité se plie à eux pour s’adapter à leurs catégories de perception surannées et semi-aveugles.

 La crise de la société française n’est pas actuellement de l’ordre de la résolution en termes sectoriels ; ça aurait été très facile et d’ailleurs beaucoup de gouvernements successifs se sont essayés pourvus d’énormes ressources à cette gageure en vain.

 Cette crise est de l’ordre sociétal global, c.à.d. de l’ordre du renouvellement du contrat social de la nation. Sur quels bases procéder à cette mise à jour du contrat social ; là il n’y a pas de recette toute faite comme c’est le cas des problèmes sectoriels.

 L’avènement de ce nouveau contrat social ne peut advenir que de la symbiose des efforts de 2 volontés : la volonté collective des citoyens animée par une volonté d’exemple de leaders à horizon stratégique rivé au loin, 20 ans au minimum, et à capacités de pilotage au jour le jour vers ce cap, par tous moyens licites.

Et ce genre de vision ne peut se faire contenir dans un programme électoraliste, parce que le sentier de ce pilotage bien que plus ou moins perçu, n’en est pas de par la force des choses pleins d’incertitudes, et c’est par tâtonnements qu’on y avance dans le nouveau monde façonné par le contrat social à venir.

 Le moyen le plus sûr de réussir les passages de ce sentier, est cette adhérence maillée organique entre les citoyens, dont parmi eux et comme eux des leaders les animent et leur ouvrent les premiers les portes de ce nouvel âge de l’auto-gouvernance de la communauté des citoyens.

 Il y’a trois sortes d’hommes (mâle ou femelle)qui s’adonnent à la politique, entendue comme recherche d’une représentativité légitime donnant force publique de proposition et d’influence dans la gouvernance de la communauté de citoyens .

 On peut établir cette typologie comme suit :

1.] des hommes qui enfantent la politique,

2.] des hommes que la politique enfante par avortement, et

3.] des hommes qui sont à l’entre-deux des 2 sortes précitées, et qui peuvent pencher vers l’un ou l’autre versant, selon l’évolution de leur déploiement et leur choix de conscience.

 A mon sens, la politique est une chose trop  sérieuse pour n’être confiée qu’aux politiques, et à fortiori aux "politicards" qui sont légion prépondérante aujourd’hui.

 La politique dans un monde actuel aussi complexe requiert l’usage fréquent de l’audace mais impérativement guidée par la sagesse.

 La politique n’est pas du ressort de la catégorie des fins, elle n’est qu’un moyen, mais combien vital et prégnant, pour retisser en permanence par la négociation via des rapports de force d’influence et de représentativité, les liens sociétaux induits par la conduite des affaires publiques.

 La donne nouvelle et inédite à travers l’histoire institutionnelle de l’humanité, aujourd’hui en matière politique concerne le rapport serviteur-servi.

 Si pendant des siècles, le serviteur a été toujours le client politique et le servi l’homme politique, aujourd’hui, on assiste a un renversement du rapport sous l’approfondissement du déploiement démocratique (certes très contrasté mais tout de même réel dans des interstices, pouvant appeler l’avenir).

 La thèse que l’architecture des systèmes de gouvernance arrivera à son terme, avec l’avènement d’une démocratie réelle, gouvernement des citoyens par les citoyens, me paraît recevable, à la condition de ne pas user de l’expression trompeuse "Fin de l’histoire", titre du livre de Fukuyama.

 L’histoire institutionnelle continue ne serait-ce que pour accompagner son déploiement et sa mise à l’épreuve en temps de crise inédites, et pour se préparer à l’évitement des "trous noirs" et aux itérations non-linéaires que réservent l’advenue de l’innovation institutionnelle humaine..

 Cette architecture du déroulement du politique constitue aujourd’hui "un attracteur" mais qui n’est pas étrange parce que voulu.

La classe 1 est celle des hommes dont l’objectif premier est l’amélioration réelle du gouvernement de la cité, quitte à payer de leur personne. Cette classe requiert des hommes pleins d’audace contrebalancée par de la sagesse et la compassion sincère envers autrui.

 La classe 2 est celle des "politicards", ce sobriquet indique qu’on a affaire avec des hommes sans scrupules et dont la finalité est l’occupation du "fauteuil pour le fauteuil". Ils usent de l’imposture pour dissimuler leur personnalité politique véritable et leurs desseins égocentristes le plus souvent pathogènes et de clientèle intéressée, , et veulent toujours briller devant les caméras. Ils hument le goût du jour et s’y adaptent. Ils s’y complaisent en politique jusqu’ à la confondre avec le spectacle et le show-biz . La politique est leur mère, mais qui n’en veut pas d’eux puisqu’elle les a enfantés par avortement, ils en sont sortis saufs ; c’est des monstruosités

 La classe 3 regroupe les bons samaritains spécialistes de l’adaptation à l’air du temps , non pas réel mais dicté par le voile des stéréotypes et des médias spécialisés dans le superficiel préfabriqué et commercialisé à des clientèles intéressées bien ciblées. A vrai dire, ces types plus ou moins inactifs, ne sont pas des hommes politiques, et agissent comme l’est le bureaucrate dans son administration. Certains de ces types peuvent évoluer et se transmuer en l’une ou l’autre classe.

 Dans le mental de beaucoup de nos concitoyens_ je dirais archetypal pour reprendre la terminologie de Jung- le charisme d’un homme de la politique est proportionnel à sa mine autoritaire, à sa gestuelle aristocratique préfabriquée et à son parler discoureur ou d’ordres à donner, à débit non naturel maquillé.le charisme ne ressort pas du tout de cette veine.

Le vrai charisme d’un leader est dans sa volonté de créer avec la participation des concernés, une vision partagée mise en branle quotidiennement au travers d’institutions et de structures transparentes équitables et ouvertes, permettant la marche des choses aussi bien en son absence qu’en sa présence.

La vraie modestie est une perle rare qui s’apprend par les tripes, elle est en fait le pilier de la sagesse, et encore plus de la sagesse active de l’homme politique.L’ostentation, la fanfaronnade, la gestuelle de l’imposteur et l’arrivisme d’ignare ne font pas l’homme politique ; elles font le politicard.

Il y’a plus de 2500 ans , un traité de sagesse chinois appelé "tao te king" appelle les souverains dans leur guidance de leurs peuples à des postures d’inactivité et de vide (en soubassement de valeurs et de visions partagées et d’exemple de leurs observations par le meneur), comme l’est la marche du monde stellaire ou l’art du jardinier.

Il faut sérieusement prendre conscience qu’on vient de quitter un cycle civilisationnel mais sans pour autant, arriver à bon port du nouveau cycle ; nous sommes en cours de chemin(s) à construire.

Le malheur est que cette occasion temporelle est fort propice à la culture de l’illusion ; et du côté de la population et de celui des "politicards".

 Le court terme adossé à un égocentrisme expansionniste constitue alors la seule carte de navigation des individus, électeurs ou candidats.

 Le vrai problème de la société française, à savoir le renouvellement du pacte social global pour son adhérence à cette nouvelle ère civilisationnelle est laissée aux calendes grecques et à la production d’idées pour les idées.

Les valeurs de dialogue, de coopération et d’entraide entre des hommes libres, n’est pas de l’ordre du totalitarisme (fascisme rouge ou brun ) ; il est de l’ordre de la vision construite ensemble, volontairement acceptée et pleinement partagée de rendre encore  les hommes plus libres dans leur citoyenneté au moyen de solides institutions de véritable démocratie transparentes bravant en permanence le déni de justice, l’abus du pouvoir par "fait du prince" et les atteintes à la liberté d’expression et à l’alternance dans la bonne gouvernance des affaires publiques.

 L’authentique politique ayant pour but le développement de l’homme, ne peut se décrire à l’image de la figure géométrique, la droite ; elle se décrit à l’image d’une boucle rétroactive dynamique toujours ouverte parce que se développant (non linéairement)par basculements itératifs.

 Je n’use jamais de l’expression centrisme, bien au contraire, je plaide pour un dépassement de ces catégories surannées du prétoire politique : droite, gauche, centre droit, centre gauche, extrême-gauche, extrême-droite ; comme si le déploiement du politique est à l’image d’une arène de boxe ou de football.

 L’authentique politique se prenant comme moyen de rapprochement des citoyensdans leur quête du vivre ensemble pacifiquement dans l’équité, relève de ce qu’on appelle le jeu sociétal coopératif dynamique à somme non nulle positive pour tous les participants, qu’ils soient citoyens électeurs ou élus.

 En fait, il s’agit d’une pratique politique à la mesure de l’homme citoyen se voulant en permanence participant actif avec et à travers les autres, dans la maîtrise du devenir de sa cité.

 C’est une politique, qui tout en donnant au temps sa véritable dimension, promeut des politiques sectorielles dont l’émergence et l’éclosion sont à la charge de l’ensemble des citoyens et en rapport avec la vision d’advenue d’une communauté de citoyens se développant en permanence pour pouvoir être à même au moment voulu, de s’auto -gouverner tout en respectant la personne humaine, les droits de la nature et la paix du monde.

 Contrairement à ce qu’en pensent Holderlin, Nieztsche, Heidegger, Ellul et autres, la civilisation technicienne actuelle induite par le développement quasi-simultané du capitalisme suivi du social-capitalisme et de la démocratie est inscrite dans la nature de l’homme.

 Bien que je crois que le diagnostic de Heidegger du monde contemporain qui y ressort d’un processus d’enracinement/déracinement des étants tout en deifiant faussement par reification l’être, est tout à fait recevable. Par contre, le remède préconisé est tout à fait non congruent à ce diagnostic, en ce sens qu’on doit "tourner le dos" (allégorie) pour cultiver "le souci de l’absence ou la perte à jamais de "l’être véritable".

 Hegel et à sa suite Marx, ainsi que Weber et Simmel en ont entrevu de manière lucide le déroulement, mais le volontarisme idéologico-politique de  Marx s’est brisé devant les phénomènes sociaux qui ont aussi, qu’on le veuille ou non, un ancrage cognitif quasi-naturel.

La démarche d’E. Morin dans sa quête justifiable d’une nouvelle méthode d’appréhension de la dynamique sociale contemporaine est tout à fait d’actualité et verse clairement des pièces à conviction sur ce registre.

 L’homme est un animal pensant, donc à sa base, il y’a l’instinct. L’instinct, une fois couplé et guidé par l’intelligence chez l’individu, ne peut s’en éloigner. Il la nourrit pour lui donner chaque fois la dimension créative. L’intelligence en elle-même est stérile et ne peut créer. Ce constat ne minimise en aucun cas la vertu première de l’interaction sociale et culturel dans le développement de l’intelligence individuelle et collective de la société humaine.

Les techniques et à leur suite la technologie est dans l’ordre des choses. Ce que peut faire l’homme pour contenir autant que possible les retombées négatives des techniques et des technologies sur la société et son cadre de vie, est de développer la dimension spirituelle du couple instinct-raison chez la personne humaine d’un côté, et de développer la participation citoyenne à la recherche et la construction de la configuration de son avenir, de l’autre. Et là nous sommes à la croisée de chemins non encore existants mais à construire ensemble.

 La promotion des valeurs du nihilisme, de la culture du souci et de l’eschatologie de la peur ne constitueront jamais un remède à cette situation ; bien au contraire, de par leur haine ou du moins leur dégoût de la vie, elles  pervertissent encore plus la symbiose instinct-intelligence-esprit de l’homme du présent cycle civilisationnel.

Contrairement à ce qu’en a pensé l’homme jusqu’à la 2ème moitié du 20è siècle, la nature n’a jamais expérimenté le vide, elle ne le connaît pas. Il n’y a pas de vide dans l’univers, il y’a de l’invisible qu’on confondait avec le vide. L’univers baigne dans l’ensemble de son espace dans une matière invisible que la science commence à peine à scruter.

C’est dire que l’univers n’est pas fragmenté et se meut par trajectoires holistes, dans le sens où tous les éléments composant cet univers, y compris la planète terre avec sa biosphère (atmosphère, lithosphère, etc.), ainsi que sa faune et sa flore dont l’humanité en fait partie, interagissent, par le fait de la nécessité ou de la contingence, dynamiquement les uns avec ou sur les autres.

L’humanité et la société humaine, à commencer par sa structure de base la famille, ressort dans son fonctionnement et ses transformations à travers le temps, du modèle holistique.

Cette intuition capitale décrite depuis des siècles par les sages, les maîtres spirituels et les poètes de l’amour divin, a été corroborée de manière éclatante par la science en général (biologie, géomorphologie, géologie, psychothérapie familiale du schizophrène, processus de la globalisation mondiale, et la physique en particulier (systèmes à sensibilité aux conditions initiales :chaos et effet papillon, existence de processus physico-chimiques de brisure de symétrie par effet d’irréversibilité, etc.).

 Le fameux cancérologue franco-américain René Dubos rassemble tout ceci à l’adresse de l’homme d’action : Agir localement, penser globalement.Toute action de l’homme devra être replacé dans son contexte et voir ses répercussions positives ou négatives sur les autres et le monde, par effets directs ou pervers (effet social pervers défini dans le sens du sociologue R. Boudon).

 La vérité est une mais multiple dans ses manifestations, c’est pourquoi des versions mêmes contradictoires mais argumentées ou simplement à indices probants d’un fait doivent êtres entendues, mais avec toujours l’esprit critique en éveil. Il ne peut y avoir de tabou ni de censure à l’élucidation de la vérité.

 La seule mesure pour faire le tri entre le nommable et l’innommable d’un fait est de revenir à son jugement qui doit être basé sur une éthique humaniste universaliste ( valeurs humaines universelles positives tirées de l’expérience de l’espèce humaine tout au long de son histoire dans tous les domaines de la connaissance : langues, arts, religions, institutions, philosophies, science, etc.).

 L’écoute d’autrui est primordiale dans un échange de vues épris de liberté, à la condition du respect par tous d’une table de règles de base de bon sens, appelé formellement une déontologie de l’échange interpersonnel et à fortiori du dialogue. Cette déontologie devra être tirée de l’éthique humaniste universaliste. Ainsi sont prohibés les échanges portant atteinte __ à l’intégrité et la dignité des personnes, __ à l’honneur des croyances collectives, par le fait d’écrits injurieux et insultants, __ à l’éducation des enfants et des adolescents, __ au respect de la nature et de l’environnement et à la quiétude des citoyens, __ au désir de paix publique par le fait de guerres, non de légitime défense mais de domination, dans les relations des groupes, des communautés et des états __ etc.

 Il y’a lieu de ne pas s’y méprendre sur la nature formelle (en rapport avec un système logique de démonstration de sa véracité en elle-même) de cette déontologie, elle est de l’ordre du méta-formel et du normatif ; il n’y’a pas de choix, sauf à renier son humanité. Le théorème d’incomplétude de GÖdel explique en partie cet état de fait dans l’appréhension cognitive des systèmes formels.

 L’exposé d’échange de vues ne doit avoir comme « censeur » que sa conscience passée au crible de la déontologie, tout en luttant pour s’éloigner des ornières (religieuses, idéologiques, partisanes, égocentristes, ethniques, etc.) pouvant fausser le jugement.

 Caractériser véritablement un problème, c’est l’appréhender dans sa réalité sans faux-fuyants. Aider quelqu’un devant un problème, c’est avant tout lui indiquer réellement, même si ça peut froisser certains prés -supposés fortement ancrés, les éléments fiables dont il va se baser pour y faire face. La pire méprise est de se voiler la face.

De par mon expérience de consultant d’entreprise, les entreprises qui réussissent leur transformation sont ceux-là -mêmes où les membres de l’équipe dirigeante tout comme les représentants des travailleurs vous disent, de ne pas nous leurrer avec des diagnostics complaisants et des mesures à prendre qui ne s’attaquent qu’au marginal, tout en faisant croire qu’on s’est attaqué aux vrais problèmes.

Le problème fondamental de toute économie nationale mondialisée est celui de la productivité. C’est elle qui constitue la clef de voûte de conquête des marchés extérieurs.

 Or Le levier le plus important aujourd’hui dans la mise en branle d’une dynamique de productivité, est celui d’agir avec toutes les ressources de l’intelligence collective de l’organisation i.e de la société pour extraire, traiter et utiliser avec pertinence, à temps les informations utiles formelles et informelles, explicites ou implicites et mêmes symboliques, internes et externes, ayant immédiatement ou médiatement rapport à la nature et aux objectifs de l’organisation, aux fins d’un pilotage, créateur de valeur synergique, vers les dits objectifs.

 La démocratie citoyenne renouvelée est la seule capable de relever véritablement ce défi majeur de la productivité de l’économie française, parce qu’elle est le socle même du développement de l’intelligence et de la créativité collectives.

Ce problème se résoudra au travers du renouvellement du contrat social de la société française,, par la promotion de chaque français, qu’il soit "de souche", européen, juif, arabe, noir, chrétien, musulman, hébreu, agnostique, athé, etc. vers plus de considération et de dignité "à la mesure de l’homme fait régent de Dieu sur terre, et à son image".

 Les hommes à conviction_ non dogmatique mais ouverte et généreuse_ ne sont pas réglables au gré du gonflement ou dégonflement du ballon électoraliste. L’opportunisme politique pour des intérêts égocentristes et mesquins est à l’opposé de nos valeurs éthiques ; même si Bayrou avait dans les sondages 0,5%, on persiste à soutenir sa vision de rassemblement des français par un dialogue véritable face aux vrais problèmes du vécu de notre société.

 Nous avons tout notre temps même si le peuple français n’agrée pas cette fois-ci cette vision des choses, on continue à lutter pour son avènement non par le sectarisme, la fanfaronnade et le verbe creux mais par l’échange sincère et l’approbation de la critique constructive d’où qu’elle vienne, même des camps de l’extrême gauche ou de l’extrême-droite.

Cette posture est la seule productive pour faire face à des problèmes de gouvernance publique d’intérêt général qui sont aujourd’hui non de l’ordre du fragmenté et de l’isolé, mais de l’ordre du complexe et du renouvellement global graduel de nos liens interpersonnels et sociétaux qui soient à l’aune et en harmonie avec l’esprit ( et non l’air) du temps, que j’ai toujours signifié par l’expression "cycle civilisationnel présent".

Certaines personnes nourries dans la sève partisane et sectaire peuvent ne pas percevoir la pertinence et la véracité de cet état de fait, et continueront à prendre l’injure comme étant la seule forme de l’échange entre des convictions différentes.

L’histoire des religions est très instructive en matière de sociologie politique des organisations - appareils.

 La religion qu’elle soit l’israélisme, le christianisme ou les autres traditions religieuses, je la conçois comme un discours, sacré certes, sur le chemin vers la lumière du Créateur de l’Univers (appelé Dieu, Allah, Nature, le Tao, etc.) à travers des corpus particuliers la Thorah, les Evangiles, le Coran,les Vedas, Tao te King,etc.).

Le discours change et parfois très peu d’une tradition à une autre, mais le chemin reste.

Cette fixation sur les différences des discours au lieu que sur leurs convergences, a été entre autres la cause des guerres de religion, la création des schismes et des sectes.

Les appétits de pouvoir terrestre ont encouragé la création des organisations et appareils religieux dont le souci est leur pérennité par tous les artifices y compris "sataniques" (dans le sens métaphorique).

On assiste alors à l’émergence de plus en plus dominante d’une forme de religiosité satanique parce que hypocrite, sectaire et d’apparat, mais enveloppé formellement dans le discours particulier expurgé de toute cette  hardiesse de l’esprit à convoquer par lui-même sans intermédiaire le chemin vers le Créateur.

La finalité véritable et d’origine de l’ensemble des discours sacrés est de répandre la concorde générale, le renforcement du lien social confraternel et l’instauration d’un système d’équité entre les personnes en faisant abstraction de leur niveau de puissance matérielle.

La vraie religion aujourd’hui consiste à mon sens en la traduction en actes de tous les jours, les valeurs humanitaires universelles pérennes à la base de l’ensemble de toutes les spiritualités passionnellement intelligentes.

En déambulant sur le chemin de la lumière avec un coeur conscient, on se rend compte après avoir traversé un bout de chemin qu’on est en train de se libérer de sa propre tradition d’incrustation pour se mouvoir dans une sérénité et une conscience lucide surhumaine où le temps et l’espace se dérobent d’eux-mêmes.

 

Tu es alors l’atome et l’univers, tu es le scribe, l’israélite, le chrétien, le brahmaniste, le boudhiste, le musulman, l’athé, l’agnostique, etc.

Personnellement je suis et j’ai été toujours partisan de l’idée que la foi religieuse, est avant tout et après tout, une affaire de sentiments privés. Et il me semble que toute expérience ou aventure spirituelle qui se transforme en appareil et organisation publique, perd véritablement sa propre finalité originelle qui est le toilettage permanent du coeur de soi-même sans intercesseur vers le chemin du bien, c.à.d, la voie juste qui contrecarre toute perversité de l’.être pour que celui-ci soit une  miséricorde pour l’univers (pour l’ensemble de la création de Dieu) : qu’elle soit tangible ou non, matérielle ou immatérielle, visible ou non visible, être vivant(y compris l’animal, les végétaux en plus de l’humain sans distinction ni de race ni de confession ni de classe ni d’idéologie).

 

Et cette profession de foi humaniste ouverte sur l’universel n’est en aucune façon antinomique de la pratique démocratique des sociétés modernes, et par ricochet l’exercice des libertés publiques. Bien au contraire elle en constitue, parmi d’autres moyens formels ou informels, l’antidote humaniste aux zèles, chauvinismes et extrémismes de la pensée et de l’action de tous bords.

En un mot, cette posture de l’être humain irrigue le corps social de la lumière de la sagesse et du sens de la mesure éthique, et ô !combien  l’évolution contemporaine de notre démocratie on en  a besoin.

 

 

 

 

 

 

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